History
Bushinengue (“People of the forest” in Nengue Tongo, sometimes referred as “Maroons” in latin languages) are the descendants of fugitive African slaves who fought for their freedom and escaped from plantation grounds to the banks of river Maroni. Their socio-cultural organisation is built from those of African societies mixed along with Native American and European ones and works as a perfect synthesis of various spiritual, linguistic and traditional elements.
Around 12,000 people from six different ethnicities live on the banks of river Maroni between French Guiana and Suriname. They represent around 5% of the Guianese population and speak Saramaka and Nengue Tongo, both derivated from European languages. Their original traditional art is called Tembe and is a whole language with its different colors and geometric shapes, each bearing a precise meaning. On the river banks, people still hunt and fish for food, and build boats and houses in a traditional manner. The rich cultural legacy of Bushinengue culture is unfortunately jeopardised by a rigid French administrative system.
However, since the 70s when French Guiana became a French district, families moved North to bigger cities. With an unemployment rate of 60% among black populations, these are among the most deprived minorities of the country. Families settle in slums where they rent precarious houses for 700€ a month. 14% of houses do not have tap water and 10% no electricity. 20,7% are living below poverty threshold, leading many to illegal trade markets as prostitution, narcotics and illegal gold mining, resulting in the spreading of AIDS, violence, and pollution of the Maroni.
Racism is found widespread against Bushinengue people. Openly expressed by even teachers or doctors refusing visits from black people, the complex and highly contrasted context of French Guiana raises the ultimate question of respecting environment, traditions and humanity in modern countries.
*** Français ***
Les Bushinenge de Guyane (“Gens de la forêt” en Nengue Tongo, parfois appelés “Marrons” en Europe) est le peuple descendant des esclaves fugitifs qui luttèrent, corps et âme, afin de reconquérir leurs droits de vivre dans la dignité. Originaires de régions diverses d’Afrique, leur organisation socioculturelle, au fil du temps, s’est construit sur des modèles de société d’abord africains, mais aussi améridiens et européens : une synthèse particulièrement réussie qui est un des rares exemples actuels de melting pot. Ils parlent le Saramaka et le Nenge-Tongo dérivés formés de langues européennes créés afin que les maîtres ne puissent saisir le sens de leurs conversations.
Avec près de 12 000 individus répartis en six ethnies, cette population représente 5% de la Guyane. Cette synthèse de cultures et traditions diverses à donné naissance à l’art Tembé. Cet artisanat de sculpture et de peintures est un véritable langage de par la variété des symboles dépeints. Aujourd’hui, ils vivent de chasse et de pêche traditionnelle, cultivant ainsi toute une vie aux bords des principaux fleuves de la Guyane Française, en particulier le Sinnamary et le Maroni. Cette existence est construite autour de rituels quotidiens bien précis, en harmonie avec le fleuve, que ce soit pour faire la vaisselle, puiser sa subsistance ou simplement se laver.
La nécessité de travailler et d’étudier pousse les familles à vivre en ville. Avec 60% de chômeurs, les populations Noires font face à d’importants problèmes sanitaires et sociaux. Des familles s’entassent dans des cabanes de tôle parfois louées 700€ par mois. 14% des logements n’ont pas d’eau courante. 10 % vivent sans électricité. 20,7% vivent en-dessous du seuil de pauvreté. Le commerce de drogue, la prostitution et l’orpaillage clandestin développent la violence et le SIDA. La fièvre de l’or épanche du mercure dans les fleuves.
Autant de faits qui renforcent un racisme déjà omniprésent et exprimé de manière ouverte… dans un département français. La complexité de la situation qu’introduit la confrontation de deux mondes, celui des traditions et celui du système français pose la question fondamentale du respect de l’environnement naturel, humain et culturel de l’ethnie Bushinenge.
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